On aborde toujours une maison par le dehors, par la route, la rue, le portail, par l’espace dit « public ». Aborder, c’est accoster, joindre, atteindre, rallier, toucher, et pourquoi pas … monter à bord ?
La traduction anglaise, « to land » est évidemment un faux ami, mais donne envie d’y croire comme à une image romantique : la maison rêvée est seule, dans le grand paysage... Cette maison-là n’est donc pas un cube délimité par quelques murs, elle ne se regarde pas de l’extérieur, elle se vit, en son dedans et en son « autour », parce qu’elle est contenue dans le paysage. On en fait un paradis parce que c’est la nôtre, elle s’ouvre et se prolonge sur le jardin, un bûcher, une remise, l’appentis, le muret de pierre, la haie qui nourrit les oiseaux, le banc au soleil dans la cour, la table à l’ombre du pommier…, c’est notre habitat aussi sûrement que la cheminée du salon, ou l’évier de la cuisine.
L’espace de vie d’une famille, petit foyer ou vaste tribu, fait fi des séparations matérielles ou spatiales.
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AMENAGEMENT DES ABORDS-TRAITEMENT DE LIMITES-HAIE-SERRE