"Le déferlement de la data a profondément modifié notre rapport à la ville. Muni de son smartphone, l'usager de l'espace public a aujourd'hui accès à une multitude d'informations et services et voit sa mobilité décuplée avec l'arrivée d'une offre diversifiée de moyens de se déplacer, vélos, trottinettes, scooters et même voitures en free floating... Ce nouveau paysage bouscule quelque peu les collectivités locales. L'intrusion des opérateurs privés sur la voir publique par le biais de nouveaux services pose la question de leur régulation et de leur encadrement. Soucieuses de garder la maîtrise de leur aménagement, les villes s'activent dans la collecte des données numériques, essentielles pour promouvoir de nouveaux services urbains intelligents. La question de leur gouvernance est aussi portée au débat. Dans cette course à l'innovation, les grandes métropoles se montrent inventives avec, en ligne de mire, l'amélioration du cadre de vie des citoyens. Mais on attend aussi de la data d'être pourvoyeuse de scénarios d'aménagement urbain prospectifs. En la matière, peu d'expérimentations se profilent. les Gafam sont dans les starting-blocks et pourraient bien prendre la main, dépossédant alors les villes de leurs prérogatives..."